Ils ont coupé les arbres
et cimente la terre autour de la gare.
Campagne rasée
La lumière du matin
Les soleils couchants
Le parfum du jasmin
Les couleurs des vitraux
Les animaux sauvages
Lapins, tigres, oiseaux, et poissons
Libres, et de passage
La vie pure dans leur sang
Les sentiments intenses
Qui nous élèvent et nous emportent
Quand on brise nos distances
Pour enfin se reconnaître
Les instants d épiphanie
Où la solitude disparaît
Où tout est relié
Moi, le ciel, les autres, et l ici
Quand le grandiose surgit
Dans les montagnes, dans la musique
Dans la peinture, ou la poésie
Dans la voix d'une supplique,
Dans le silence d une forêt
Dans la brillance de la neige
Dans les rires d un manège
Dans la nuit pailletée
Dans une main sur l épaule
Qui soutient et console
Soudain apparaît
Ce qui est sacré
- Mathilde Fauve
Je lis "Tout quitter" d Anaïs Vanel et chaque page me saisit aux tripes, comme un poème, comme une vérité à méditer, comme une sagesse bien connue mais très peu vécue...
Se souvenir que la vie n est pas qu une suite d obligations et d habitudes, mais aussi la saveur des jours et les sensations de faire partie de l océan, de la nature, au même titre que les oiseaux, les dauphins, les chêne-lieges, les fougères, les bancs en bois...
Mathilde Fauve
A peine éveillée
Le nez dans une histoire
Sinon comment vivre ?
- Mathilde Fauve
Demain soir peut être
Pour la nuit des étoiles
Boire une tisane seule
Sur un plaid au parc
- Mathilde Fauve
Message de ma mère
Tu me manques - Aha bien
essayé. Moi non
- Mathilde Fauve
Deux frères liés par une relation d'amour fraternel, de complicité, et de tendresse vivent ensemble leur passion commune pour les oiseaux.
L'ainé parle la langue pawpaw, langage unique, inspiré du chant des oiseaux, et seul son cadet le comprend. Il vit paisiblement dans l'oubli de soi, et l'observation silencieuse des petits oiseaux de la volière d'un jardin d'enfants.
Le cadet travaille à l'entretien d'une résidence pour les invité.es d'une grande entreprise, et prend soin de son frère, avec lequel il partage une vie routinière agréable et rassurante. Puis, il continue sa vie seul, une fois son frère décédé, dans le souvenir de sa mémoire et le soin des petits oiseaux qu'il aimait tant. Le monde extérieur ne le comprend pas, et menace parfois sa fragile tranquillité. Mais, toujours le "monsieur aux petits oiseaux" parvient à retrouver la joie dans les petits plaisirs simples, uniquement accessibles aux gens sensibles et discrets.
L'écriture de ce roman est douce, sans fioriture, ni effet littéraire tapageur. La traduction est si proche du japonais que la musicalité de cette langue transparait encore dans les dialogues, ou dans certains rejets de l’action à la fin de la phrase.
Une bulle de sérénité et de délicatesse nous enveloppe à sa lecture.
Merci à l'autrice, Yôko Ogawa, pour ce très bon moment. Merci à la traductrice Rose-Marie Makino-Fayolle.
Je ne considère plus les oiseaux de la même façon depuis cette lecture.
“il songeait aux oiseaux migrateurs qui volaient, guidés par des secrets que les hommes ne pouvaient comprendre. L’endroit qu’ils cherchaient à atteindre était inaccessible, même s’ils se préparaient avec le plus grand soin. Ils migraient vers cet endroit lointain sans aucune hésitation, sans se plaindre ni ménager leur vie.”
Frontières murées -
Tandis que plus rien ne tient
debout à Beyrouth
- Mathilde Fauve
La flamboyance
Des fleurs blanches de prunus
- Hiver en cendres
- Mathilde Fauve
Sur les pommettes
De la fée, la poudre d or
De baisers manqués
- Mathilde Fauve
Nouvelle ride
Au coin de mes lèvres
Baiser de Vieillesse
- Mathilde Fauve